Une petite page culturelle
Publié le 14 Février 2012
Pendant que mon narcoleptique de mari dort (c’est la sieste de 17h post-boulot !), j’en profite pour vous faire part de certaines de mes récentes découvertes culturelles brésilienne.
La première, c’est à Vik Muniz qu’on la doit. Il a, en effet, mené un travail de Titan à travers les ordures (lixo en brésilien) de la plus grande déchetterie mondiale : celle de Rio. Il a voulu mettre en avant le dur labeur de ceux qui, chaque jour, trient, ramassent, transportent des tonnes de déchets. Il a rendu un bel hommage à ces « catadores » qui mangent assis sur les papiers gras des autres, qui suent sous le soleil de Rio, les pieds enfoncés dans des strates de poches plastiques et de boîtes de conserves.
L’artiste a un regard tendre sur ces personnes à qui il rend un peu d’humanité. De son travail de photographe qu’il a mené pour créer des scènes surprenantes, il a tiré un film, dont vous pouvez voir la bande annonce ici (clic) : link
Ma seconde découverte a été cinématographique. J’ai enfin regardé LE film brésilien du moment (dont le deuxième opus vient de sortir en salle) : « Tropa de elite » (je l’ai vu en français, bien sûr !). Il raconte la vie d’un groupe de flics de choc de la BOPE, sorte de super GIGN avec un seul credo : quand le méchant est mort, il nous fera plus chier ! Ce sont ces flics que l’on appelle lorsque les policiers plus ordinaires sont dépassés : dans les favelas de Rio, notamment, pour mettre fin au trafic de drogue.
J’ai d’ailleurs aperçu à plusieurs reprises, à Curitiba, leur véhicule :
un énorme 4X4 noir avec leur sigle sur la carrosserie, des vitres teintées…
Moitié représentants de l’ordre, moitié pirate ou voyou.
Le film n’est pas particulièrement détendant, mais il donne une bonne idée de ce qui peut se passer chez les plus démunis et de ce qui se prépare pour « nettoyer » les grandes villes brésiliennes à l’approche de la coupe du monde…